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« J’ai commencé mon métier chez les carreaux Bernard à Apt. Ce sont des car- reaux en terre cuite faits main. J’étais émailleur. Puis en 2003, j’ai souhaité partir pour vivre d’autres expériences. Pierre Richard cherchait un émailleur. J’ai été contacté. Et j’y suis resté et j'ai fini par reprendre le flambeau », nous raconte Bruno Garcia, l’émailleur. Pour l’artisan, «la lave émaillée est un matériau moderne qui s’adapte aux

tendances en jouant avec la couleur.

Il est aussi exceptionnel par rapport à ses propriétés. Il résiste aux chocs, aux rayures, aux acides, aux chaleurs ex- trêmes, au gel, et s'intègre parfaitement à tout type d'intérieur ou d’extérieur. Il ne nécessite aucun entretien, de l'eau sa- vonneuse suffit à lui donner son éclat naturel. C’est sans compter son esthé- tisme. Pour moi, c’est un tableau, une création.C’estundécor.»Àl’imagedecette

table basse (voir notre photo) qui illus- tre bien le travail d’émaillage de

l’artisan.

Car, « l’émaillage c’est le cœur de notre métier. Chaque émailleur a ses propres techniques pour faire ressortir la profondeur de la pierre de lave, la matière, les nuances. À l'instar du bois pour lequel

on cherche à retrouver le veinage. »

Aujourd’hui, Lavastone propose une gamme de 50 couleurs : « On peut aussi faire de la recherche de couleur », as- sure-t-il. Mais ne parlez pas de cou- leur mate à un émailleur de lave. C'est forcément un non-sens. Et une fai- blesse aussi. Car c’est un émail qui n’a pas fini de cuire. Donc, forcément plus fragile.

Quant à l’incontournable étape de la cuisson jusqu'à 1 000°C, elle est révé- latrice de surprises : « La cuisson s’étend sur deux jours. On enfourne le lundi et on rouvre le four le mercredi. Durant cette étape, l’émail fusionne avec la pierre de lave, ce qui explique la résistance de ce matériau. C’est aussi là que l’on découvre le résultat du tra- vail d’émaillage. C’est une surprise. On peut aussi de nouveau émailler la plaque. Parfois cela est nécessaire selon la couleur attendue. » La cuisson ren- dant la magie au verre en fusionnant avec la pierre de lave un tressaillage apparaît. Ce n’est nullement un défaut mais au contraire un trait de caractère de la lave émaillée.